Le petit-déjeuner dans une fammille iranienne : galette de pain, confiture,
lait pour accompagner ( en fait c'est pas vraiment du lait, c'est de l'eau
mélangée avec du lait, ça a un gout assez particulier ... ).
A Hamédan, ma première mission est d'appeler le bureau d'Emirates ( ma
compagnie aérienne ) à Téhéran.
Je dois en effet confirmer mon vol retour 72h avant le départ.
Sauf que je n'ai pas leur numéro. Grace à Ahmed, nous l'obtenons mais
personne ne répond. Ma seule solution est de trouver un cyber-café pour y
trouver les coordonées d'Emirates en France et appeler à l'international.
On passe la matinée à chercher un centre d'appel, que nous finissons par
trouver et depuis lequel je peux enfin confirmer mon départ auprès de
l'opérateur téléphonique. Voilà une bonne chose de faite.
Autre chose à faire, trouver un bus pour me rendre à Rasht dans la soirée.
Malheureusement, le seul bus a déstination de Rasht n'est prévu que le lendemain
jeudi au matin.
Ceci contrarie quelque peu mes plans, car je n'aurai qu'une journée et demi
( jeudi après midi et vendredi, le samedi étant reservé pour Téhéran ) pour
visiter le nord de l'Iran. Et j'ai tant de choses à voir : Rasht, Masouleh,
Rumsar, la Caspienne ... Toutefos, Ahmed apprend qu'un bus à destination de
Rasht doit faire escale à Hamedan dans la soirée, vers 22h. Avec un peu de
chance, je pourrai y monter. Mais pour l'heure, j'ai a coeur de profiter de
mes dernières heures à Hamedan.
Ahmed m'emmène voir la tombe de Bu-Ali Sina ( Avicennes, celèbre ecrivain
et medecin ) et le mausolée de Baba-Taher, un poète iranien. Là aussi, comme
à Shiraz, les iraniens accordent une place particulière à leur poêtes. A
l'intérieur du mausaolée, quelques vieux iraniens réunis en cercle jouent
de la flutte en recitent les poêmes à haute voix. Ahmed lui même note sur
son carnet les écrits visibles sur les murs du mausolée.
Hamédan est également connue pour ses chutes d'eau, auxquelles nous nous
rendons en taxi. Grâce à mon compagnon d'excursion, les trajets dans ce mode
de transport deviennent tout de suite beaucoup moins cher ! Il est vrai
cependant qu'on ne prend pas un taxi en Iran comme on le prend à Paris.
Il faut souvant en prendre plusieurs d'affilés en reliant des points clés,
sans quoi le tarif sera plus cher. Mais ça, seuls les iraniens peuvent le savoir.
Nous arrivons sans encombre près des chutes d'eau.
Là aussi, nombreuses sont les familles iraniennes qui s'y réunissent. Quelques
iréductibles tentent même l'ascension des rochers. Ayant encore quelque décennies
à vivre, je préfère pour ma part ne pas les hypothèquer !
Nous retournons en ville. Ahmed téléphone à son petit frère pour qu'il se joigne
à nous pour cette balade en ville. Nous l'attendons sur les bancs d'un parc
proche de l'université Bu-Ali Sina d'Hamedan ( petite remarque personnelle
: les étudiantes sont loin d'être vilaines :) ). Nous parcourons les artères
principales de la ville, là où le tout Hamédan se réunit le soir pour se promener,
faire les magasins, jouer du biceps pour les garçons ou du regard pour les filles
( note personnelle : la mode vestimentaire m'apparait moins stricte à Hamédan
qu'ailleurs ... mais je crois qu'en réalité c'est mon oeil qui s'adapte).
Nous finissons par rentrer chez Ahmed sur les coups de 20h. La mère de Ahmed a
préparé le repas, pour nous tous. Cette femme adorable saura me convaincre de ne
pas prendre le bus de 22h pour me rendre à Rasht. En effet, un orage vient
d'éclater et le tonerre gronde fort. Elle a peur pour ma sécurité et surtout celle
de son fils. Je sais qu'elle a raison et compte tenu de ce que elle et son fils
ont fait pour moi, ils est hors de question d'insister. Je prendrai le bus
le lendemain, quand le temps se sera calmé. Ce sera un mal pour un bien ... |